
ATAO s’est réuni pour une soirée musicale le 8 janvier 2020 au restaurant CHEZ MOI.
JIANG NAN nous a charmé par sa présence magnétique avec sa cithare chinoise guhenz et ses chants.


…en suspension, entre Extrême-Orient et Occident, passé et modernité, l’expressivité et la virtuosité de /Jiang Nan, en mano a mano avec la longue cithare, l’énergie stupéfiante du jeu, tantôt contenue, tantôt éclatante, le flot continu des variations sonores et toute la palette expressive de l’instrument…
Si sa cithare chinoise fait entendre des notes, bien sûr, ce qu’elle fait surtout, c’est autre chose : elle bruisse… Elle murmure, grince, grogne, bourdonne, chuinte, gronde, tempête, clapote, bouillonne, jacasse, pépie, vrombie, crie, explose…
Ce drôle de bout de bois, surmonté de 21 cordes, équipé d’une ligne oblique de chevalets mobiles que l’on fait glisser sur la caisse pour changer de mode, est une planche sur laquelle Jiang Nan, par tout un arsenal de gestes virtuoses, « pétrit » « malaxe » « travaille » le son…
Et voilà que le guzheng se met à dire les vents, les ouragans, les mers, les cascades, les ruisseaux, les montagnes léchées par la brume, les jonques qui procèdent paresseusement, les oiseaux qui s’abandonnent à des jeux d’eaux…