Lundi 3 avril 2023 à 18 h

Conférence de

M. Faruk BILICI

 Professeur émérite des Universités, INALCO, Paris

Salle du Sénéchal – 17 rue de Rémusat – Toulouse


ATTENTION
Cette conférence sera réalisée en visioconférence, visionnée dans la Salle du Sénéchal.

La conférence sera suivie d’un dîner à la Brasserie de l’Opéra,

1, place du Capitole à Toulouse.


Participation -Réservation

Tarifs:

Conférence (par personne)

  • Adhérent : 5€
  • Non adhérent : 8€
  • Etudiant, demandeur d’emploi : 2€
  • Junior : gratuit

Dîner (facultatif) : 32€ en sus par personne

Paiement en ligne par carte bancaire ou sur place par chèque ou en espèces.

Réservation

La réservation est fortement recommandée pour la conférence.

Il est également possible de réserver :

  • Par courriel : atao.culture@orange.fr
  • Par téléphone : 06 22 26 38 47

Présentation

Nombreux sont les ouvrages qui relatent l’épopée du percement du canal de Suez, projet porté par Ferdinand de Lesseps et inauguré en grande pompe en 1869. Cependant l’implication de l’Empire ottoman, puissance souveraine à l’époque dans cette zone stratégique, a été éclipsée par les recherches durant cent-cinquante ans. Mobilisant des archives ottomanes, pour la première fois, nous avons étudié les enjeux économiques et politiques que représente le canal de Suez aussi bien pour l’Empire ottoman que pour sa province égyptienne, jouissant alors d’une forte autonomie.

Par cette étude, il est possible de mettre en évidence la complexité des rapports entre la Sublime Porte et l’Égypte. Turcophones, les élites égyptiennes sont étroitement liées aux élites ottomanes. C’est le cas pour la famille régnante : le khédive d’Égypte, Ismaïl Pacha, est un cousin germain du sultan Abdülaziz. Il existe néanmoins une forte volonté du pouvoir égyptien de s’affranchir de la tutelle stambouliote. Le projet de Lesseps semblant ouvrir la voie vers une plus grande indépendance, Le Caire exercera sur son suzerain ottoman une forte pression en sa faveur.

L’étude de la relation étroite de l’Empire ottoman et le Canal de Suez, c’est se confronter également à l’écheveau géopolitique des relations nouées entre les Français, les Britanniques et les Ottomans, lequel se soldera par l’occupation militaire de l’Égypte en 1882 par Londres. Se trouvant en position de faiblesse, les Ottomans ne sont pas en mesure de tenir tête aux pressions conjuguées de la France et de la Grande-Bretagne, qui ont sauvé à trois reprises l’Empire d’un démembrement prématuré. Le pouvoir ottoman craint cependant que l’ouverture d’une voie navigable entre les deux mers constitue une menace pour sa souveraineté.

L’histoire montre bien que ces inquiétudes n’étaient pas infondées.

CARTE DU CANAL_1857_1862_Isthme de Suez avec des canaux concédés par le vice-roi_1857